Boîte à outils, gestion émotionnelle.
Des petits trucs récoltés ici et là que j'ai testé et qui m'ont aidé à traverser une situation des plus difficiles à gérer de toute ma vie. Je pense que je n'ai rien dû vivre de plus difficile ces quarante dernières années, y compris le diagnostic de notre N°2 ou l'accident de moto de N°3 ou de récents évènements délicats au possible.
- Prier.
Consciente que pour certains, c'est assez inaccessible, je vous invite à tenter l'expérience avec un pasteur un prêtre, bref quelqu'un qui peut vous accompagner. La prière n'est ni une roue de secours ni une magie à portée de main, c'est une vraie conversation avec le Divin qui ressource l'âme, ce qui n'empêche ni le chagrin ou des émotions désagréables ! Mais pour qui a la foi, elle est une belle ressource de communion, d'entre-aide, et d'énergie mentale pour faire face à l'inéluctable.
- Manger des bonbons.
Oui, le sucre abaisse le stress. Manger des bonbons n'est pas toxique, c'est même une excellente manière de retrouver son calme. Le stress brulant une masse de glucose dans le cerveau, lui en fournir en grande quantité diminue la réponse physiologique au stress, maque d'appétit adrénaline au maximum, cortisol en hausse. Les anglais ont une technique analogue, la tasse de thé noir bien infusé et très sucré. Les effets presque instantanés sont les mêmes.
- Pratiquer chaque début d'heure, 10 minutes de pleine conscience.
La pleine conscience met l'esprit au repos et son tourbillon de sollicitations mentales, d'idées noires, de projections dramatiques, s'évanouissent au profit d'une relaxation musculaire, d'une respiration profonde, le tout complétant l'effet d'apport de sucre.
- Sortir, s'aérer.
Pour ce qui me concerne, aujourd'hui, c'est la tempête dehors, parfait ! Comme un écho physique de mon état mental, il n'y a personne à qui je dois justifier mon état du moment. Une bonne trotte de 10 minutes (revenue frigorifiée et trempée) a sollicité mes autres sens. Je remarque que mon moral ne flanche pas ! Il y a bien sûr des pleurs de stress par moment, ma manière d'exprimer physiquement ce stress. Néanmoins, mes pensées ne sont pas éparpillées, mes raisonnements sont logiques, mon attente sereine, ma pulsation basse et régulière.
- Ecouter de la musique
D'abord Queen, bien rock, rythmé et dynamique, puis Abba, disco joyeuse, et finalement un mix des airs d'opéra. Impossible de chantonner et d'être triste, le cerveau est ainsi conçu qu'il ne peut pas faire ses deux choses à la fois...
- Sourire.
Sourire envoie au cerveau un signal que tout va bien. Il faut donc se forcer un peu pour une bonne cause et quand ce dernier s'efface se reprendre, est-ce que je suis en train de sourire, non, alors faire l'effort de sourire. Il y a de quoi, il y a souvent de quoi. J'ai même regardé des reels d'humoristes. Excellente médication, que je conseille vivement.
- Prendre une douche chaude en faisant l'impasse sur l’écologie.
Une fois n'est pas coutume, je suis restée sous l'eau très chaude, cela m'a fait un bien fou. En sollicitant d'autre sens de manière intensive, notre cerveau doit faire des choix. Et même si vous pleurez, cela finit toujours par se calmer un peu ou plus, voir complétement et j'ai pu rester plusieurs heures sans verser une larme. Probablement qu'une douche froide aurait produit le même impact, moins confortable, j'avais besoin de prendre soins de moi avec tendresse.
- S'accorder le droit d'être soi avec soi,
de pleurer au besoin, de faire autre chose, de ne pas avoir a maintenir un masque social un peu trop lourd pour une journée comme aujourd'hui.
- Se savoir relié
je ne suis pas seule, toute une chaîne de personnes nous a accompagné avec sollicitude dans ce chemin miné. J'ai éprouvé un peu du stress de ces réfugiées ukrainiennes qui laisse leur mari au front sans nouvelles depuis plusieurs jours, Leur stress émotionnel doit être de même ampleur que le mien, les premiers jours. Savoir que l’on n’est pas seule, que nous sommes solidaires est une force. Certes cela n'abaisse pas le stress, mais renforce le moral.
- Lâcher-prise
Consentir a rester dans une relative impuissance devant l'imparable et l'inéluctable. Il n'est nullement question de passivité ou de résignation bien d'avantage d'acte mental conscient, ce consentement doit être à l'œuvre minutes après minutes et heure après heure en se disant que le maximum est en cours, que cela ne nous appartient pas, en revanche, ce qui est de notre ressort est de prendre soins de soi suffisamment bien pour être en mesure d'affronter la suite.
Nous avons tous des stratégies pour passer des moments difficiles, les miennes sont issues de lectures, d'expériences, de cours et de pratiques régulières (prière et pleine conscience). La pleine conscience est un outil très efficace pour affronter les tempêtes émotionnelles, j'ai apprécié savoir le faire sans devoir suivre une guidance verbale ( voix, enregistrement ou vidéo)
Je suis bien consciente aussi que ce sont des stratégies de riche et de privilégiée, combien doivent fuir un pays en guerre ou la vie n'a plus aucune valeur, combien risquent le tout pour le tout en vue d'un horizon hypothétique tel un mirage dans le désert, combien ont tout perdu, famille, toit, travail et biens matériels. Je ne suis pas certaine de savoir faire face dans de telles situations sans y perdre mon âme, ma paix intérieure et mes forces.
A chaque jour suffit sa peine !
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