Irlande 3 chapitre 11 - Nostalgies.
Toujours ce troisième jour.
Dunmanus, O'Mahony Castle.
Le plus grand d’une douzaine de châteaux de la famille, son emplacement sur un affleurement rocheux a permis aux résidents et aux défenseurs de surveiller les allées et venues des navires dans la baie de Dunmanus, qui sépare les péninsules de Mizen et de Sheep’s Head.
La plupart des châteaux du clan O’Mahony étaient situés près de l’océan pour faciliter le commerce avec l’Europe. Le château de Dunmanus reste à ce jour, le mieux conservé de leurs forteresses.
Les maisons de famines... On en trouve en regardant bien son environnement immédiat. Souvent en ruines, elles servent de stock de pierres sur les propriétés et de fait, on en voit peu.
Je sais ré-enchanter mon monde: verrons-nous sortir la fée Aideen dans ce décor?
Et comme si ce monde enchanté n'était pas assez réel, la lente usure du temps géologique nous enseigne que tout à une fin.
L'Arche de Dunmanus, sise sur une propriété privée, nous ne sommes pas sensé s y mettre le bout du pied. Sir Plume a allègrement passé les barrières sans permission.
Sur le chemin du retour nous nous arrêterons pour faire un peu d'archéologie ferroviaire. Ballydehob Bridge ( Schull-Skibereen Railway).
Une incroyable nostalgie émane de ce pont qui reliait les hommes autrefois...
Quand je parle de ce pays mystérieux enchanté qu'est l'Irlande, et que Dame Nature me fait des clins d'oeil...
Est-ce le pied d'un arc-en-ciel ? Au quel cas, j'aurais dû creuser puique la légende dit qu'il s'y cache un trésor....
Pour la fin de l'arès-midi, nous partons à la recherche d'un site très spécial entre économie et sacralisation. Une grand cercle de pierre calendrier, un Fulacht Fiagh et deux maisons dont une avec les vestiges d'un foyer. Sur place une source d'eau douce probablement rendue sacrée lors des rituels et des cérémonies, profane le reste du temps, un peu comme en Bretagne.
Ce site très bien indiqué a été pour moi une grande source de frustration: des étudients espagnols se sont amusés à grimper sur les pierres, a mimer des actes sexuels en riant et criant. N'ayant aucune conscience du sacré des lieux. Nous avons attendu qu'il partent pour faire les photos, nous promener enfin au calme dans ces lieux d'un autre âge. Ce site surplombe la mer comme souvent, on peut apercevoir l'océan au fond, en bleu marine.
Ce cercle avait une vocation de fécondité : un sexe mâle en errection et une vulve charnue sont gravés sur des pierres datée de -2500av JC. Ni Sir Plume ni moi ne les avons trouvées. Ces gravures burinées par le temps sont peu visibles et ne sont pas mises en avant sur le site même.
Il semble aussi que ce ne sont pas seulement les pierres qui donnent des indications d'angles, mais leurs ombres projetées au sol sur des pierres centrales aujourd'hui disparues (il n'en reste qu'une) donnaient de précieuses indications calendaires. Tous les 18 ans et demi une lune apparaît plus grosse derrière l'une des pierres du portail et son ombre lunaire vient pile sur la pierre du milieu. Il est inconcevable que les peuples du néolithique ne l'aie pas remarqué, eux si proches de la nature.
Le Fulacht Fiagh.
C'est un bassin creusé pour contenir de l'eau au centre d'un cercle de pierres posées les unes sur les autres et tassées avec de la terre. avec une entrée. Il falait chauffer des pierres dans un foyer assez longtemps, puis on les jettait dans la fosse remplie d'eau et l'eau cuisait pendant environ 3h. on suppose aussi que ces fosses ont servi en même temps ou ensuite pour faire du bronze par fusion. Situé aussi proche d'un lieu comme un cercle de pierre, il est presque certain que la transformation était vénérée comme un phénomène religieux.
Les deux maisons sont à quelques mètres du Fulacht Fiagh. Le forgeron y habitait-il avec sa famille ?
Emouvants vestiges des fondations des cabanes ou huttes. Il fallait vouloir rester pour construire avec des fondation de pierres...
Forgeron, prêtres ou chamane, les gens qui vivaient là ont laissé ces vestiges qui nous racontent comme un écho lointain, presque inaudible, la vie de nos ancêtres.
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