Je ne pensais pas revoir cela un jour.
Depuis quelques jours, je lis ici ou là sur des infos, dans mes fils de réseaux sociaux que l'on compte le nombre de places disponibles dans les abris antiatomiques. En 2011, le Parlement a voulu abroger la loi prévoyant un abri pour chacun, étant donné qu’il n’y a pas assez de place pour toute la population. Mais deux jours après est survenue la catastrophe de Fukushima, ce qui a poussé les élus à revenir sur leur décision. Actuellement, il y a assez de place pour l'ensemble de la population disent les autorités. Faut-il les croire ?!
Je ne me pose pas la question irais-je ou pas ? Ce n'est pas à l'ordre du jour pour moi. Si guerre nucléaire, il devait y avoir ce serait une autre paire de manche. Les abris ne sont pas la solution, tout juste protègent-ils pour un temps très limité de l'onde de choc et de la chaleur incendiaire et encore pas sur le point de chute ni dans un rayon de 40 km ! Donc acte. On mourra instantanément. Au sortir des abris, l'hiver nucléaire et les radiations seront mortels.
Non, ce qui m'énerve c'est que les média font de la guerre nucléaire leur fonds de commerce suscitant, entretenant peur et désarroi dans la population. C'est une critique bien sévère de ma part et pourtant...
A voir le nombre d'articles qui en font leur sujet, difficile de fermer les yeux.
Je fais donc un peu de pleine conscience: le tigre en colère n'est ni dans mon jardin, ni dans mon salon. L'avenir ne m'appartient pas. Il faudra peut-être souffrir, on verra bien le moment venu.
En attendant, je fais chaque geste du quotidien, en me demandant pendant combien de temps pourrais-je le faire sereinement. En pliant mes petites culottes, j'ai une pensée empathique avec ces millions de personnes jetées sur les route de l'exil avec pour tout bagage, un ou deux sacs au dos, tenant fermement des enfants par les mains ou dans les bras. Que ce soit au Soudan, au Mexique ou encore en Ukraine.
Je pense aussi à ma grand-maman qui a vécu deux guerres et qui en est ressortie plus forte, avec un sens plus juste des priorités et des valeurs. Elle reste pour moi un bel exemple de résilience.
Pour ce qui est de l'Ukraine, quelle triste humanité suspendue aux actes d'un seul homme à moitié fou !
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