Traçage de proximité (suisse)

date_range 05 Mai 2020 folder Etat d'âme

Voilà bien une question qui se profile à nos horizons.


Le mantra de celui qui n'a rien à cacher ...

Le caractère facultatif de cette application contre le Covid-19 cache bien des pièges. Si on n'y est pas obligé, par quelles ruses va-t-on nous inciter à utiliser ce nouveau dispositif technique?
Le Conseil fédéral veut veut imposer peu ou prou le système de traçage de proximité pour lutter contre le Covid-19 dans les mois à venir.
Lundi, le Conseil des Etats a refusé par 32 voix contre 10 de suivre Alain Berset sur cette voie savonneuse sans cadre légal.  Cela dit bien que le conseil des Etats suivra s'il y a une base légale !!!
Donc mettons en chantier cette base et dès le 11 mais , hardi petit, l'appli sera utilisable, dans les fait, non, elle le sera dans un mois !

La question demeure: comment va t'on obliger le bon peuple à installer cette appli sur son téléphone ?

Rassurer
le CF donne des garanties sur l’anonymisation des données, leur décentralisation ou leur limite dans le temps. Cependant, in fine, si quelqu’un est touché, il faut bien mettre un nom derrière l’utilisateur et les personnes qu'il a croisées sur son chemin pour les tester ou les mettre en quarantaine.

L'application ne peut en aucun cas détecter si votre voisin est positif ou non !!!! 
Elle ne peut que tracer son téléphone, si et seulement si, il a été détecté positif au paravant ! C'est une mesure administrative et non magique !

Il faut me mettre des sous-titres !

SI LA PERSONNE A ETE DETECTEE POSITIVE, ELLE LE SAIT, QUE FAIT-ELLE DANS L'ESPACE PUBLIC ???
Elle est sensée rester chez elle en quarantaine. 

Nous n'avons pas besoin de cette application.
Appli qui ne peut pas détecter si votre voisin été infecté mais est sans symptôme, si il a des symptômes, si vous êtes contagieux. Votre téléphone n'est pas un laboratoire ambulant.  


Pour faire passer la pilule, on répète donc que cette application est facultative et ne violera pas la sphère privée. Nous n'avons pas encore le projet du cadre légal. Nos autorités pourraient  tout aussi bien faire comme les chinois et nous obliger à l'installer et nous mettre des amendes d'ordre salées si nous ne l'avons pas dans notre téléphone. Cela me fait froid dans le dos.

La carotte
Quel moyens pour inciter le peuple à le faire,  imaginons, par exemple, que l'on proposera des avantages commerciaux aux détenteurs de l’application ou que les assureurs leur offriront une réduction de prime. Et puis, celui qui refuse d'être tracé pourrait - autres exemples possibles - se voir refuser l'accès aux musées ou aux transports publics, par souci de sécurité...

Utiliser la culpabilité.
Il y a un risque que les réticents (et j'en fais partie ) soient peu à peu discriminés. Plus grave encore, ceux qui auront refusé de télécharger l'application pourraient être suspectés de ne pas jouer le jeu de la sécurité, de faire le jeu de l’épidémie, de mettre en danger la vie des autres, etc. Dés lors les contrevenant seraient punis par des amendes d'ordres, de la dénociation pénale.
Il est inadmissible à mes yeux que ce traçage ne passe pas par les urnes, la pandémie a bon dos, la solidarité aussi, pour fliquer allègrement les citoyens. Les vieux réflexes de fichage ont encore de beaux jours devant eux.


De la surveillance ?
Le conseiller national Balthasar Glättli (Les Verts/ZH) souhaite s'assurer que l'on puisse effacer rapidement les données et que le but de l'application soit clairement énoncé. Il s'agit, selon lui, d'éviter les glissements vers la surveillance de la population. On ne connait que trop bien cette inclinaison ..


Les questions juridiques

"Si je reçois une alerte, dois-je avertir mon employeur sachant que l'application peut se tromper? Un magasin peut-il interdire l'accès aux personnes n'ayant pas téléchargé l'application? Ou encore, un tribunal peut-il vous demander de fournir vos données cryptées? (rts.ch)
"Que se passe-t-il si une personne porte plainte contre une autre, en disant: 'cette personne a été informée par l'application qu'elle était potentiellement positive au virus. Elle n'a pas pris les précautions nécessaires et c'est elle qui m'a transmis le virus.' Dans ce cas-là, la justice peut-elle accéder aux données de localisation et de contacts de la personne incriminée?", se questionne le conseiller national Damien Cottier (PLR/NE).
"Ce sont des questions importantes. Il est possible que ce type de réponses existe dans la jurisprudence ou dans la législation existante, mais il s'agit de points que la politique a le devoir d'examiner de manière approfondie", note l'élu PLR. (Heidi.ch)


Et vous quelle est votre position  avec cette application, allez-vous l'installer ? 
Moi pas !

Edit:  «Les questions précises, comme un restaurant peut-il exiger des clients qu'ils aient téléchargé l'application ou l'employeur peut-il en faire de même avec ses employés, seront discutées avec le Parlement», a avancé le ministre. L'ordonnance correspondante sera limitée dans le temps. L'instrument ne sera utilisé que durant la phase d'endiguement. Il complète le traçage des contacts que les cantons reprendront dès la semaine prochaine semaine du 11 mai au17 mai 2020, en Suisse.

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